De nombreuses variétés fruitières appartiennent à cette grande espèce Castanea sativa. C’est la sélection naturelle en fonction des conditions environnementales qui a causé cette diversité. L’homme, grâce au greffage, a pu fixer les variétés qui répondaient à ses exigences. Aujourd’hui, les exigences économiques ne sauraient s’en passer. Le greffage permet de réunir les caractéristiques du porte-greffe (adaptation au sol et au climat) et du greffon (fleurs, qualité du fruit) dans le but d’obtenir un arbre résistant qui donne de bons fruits. De plus, si l’on obtient des fruits au bout de 15 à 20 ans en plantant une simple châtaigne, ce procédé permet d’en récolter dès la première année.
Le principe de base est le suivant : on met en contact le cambium de la variété fruitière intéressante sur le cambium d’un plant, que l’on appelle porte-greffe, dans le but d’obtenir une symbiose des deux. Le porte-greffe possède de préférence une bonne résistance aux maladies du sol et est adapté à la multiplication. Souvent, il s’agit d’une châtaigne semée, parfois d’un rejet de souche.
Comment choisir son greffon?
Le greffon doit provenir d’un arbre sain. C’est une pousse de l’année que l’on prélève en janvier-février, toujours hors gel. Il faut désinfecter son sécateur avant la coupe afin d’éviter la propagation du chancre. Pour conserver le greffon, on peut le mettre dans un sac plastique fermé hermétiquement et le placer dans le réfrigérateur (2 à 5 degrés).